fontis concrétionné sous Pte d'Orléans Les fontis Fontis concrétionné sous Pte d'Orléans

C'est le principal danger qui menace dans les carrières souterraines. Les accidents dont ils furent l'origine, à la fin du 18ème siècle dans Paris, motivèrent les autorités royales à créer ce corps si particulier de l'inspection générale des carrières. Mais qu'est-ce qu'un fontis ?
Il s'agit d'un phénomène évolutif qui prend naissance lorsqu'une cavité souterraine , pas ou peu consolidée (par des piliers d'exploitation et/ ou de confortation), voit son ciel s'effondrer progressivement pour former un cône d'éboulis qui envahit la carrière sous une cloche de fontis. Le ciel sous la cloche, monte vers la surface jusqu'au sol qui s'affaisse. On dit alors que le fontis vient au jour. Dans la pratique les fontis se localisent préférentiellement dans des zones de faiblesse (failles), de discontinuité lithologique, ou de circulation hydrogéologique active. Les carrières souterraines de gypse, exploitées au nord de la Seine, sont particulièrement sujettes à la formation des fontis (le gypse est en effet un minéral très hydrosoluble). Aujourd'hui, les risques d'effondrement de carrière sous Paris sont extrèmement faibles dans les zones reconnues par l'IGC (du fait des confortations et comblements) ; mais le risque demeurre encore dans les zones inconnues qu'on suppose encore sous-minée (cela concerne 30 % de la surface sous Paris).
Le foudroyage est un autre danger qui menace dans les carrières souterraines ; il survient spontanément lorsque les piliers de soutainement, trop faibles, se rompent brusquement sous la charge de recouvrement. Une grande superficie de ciel de carrière s'effondre alors et provoque des désordres jusqu'en surface. Ce phénomène se produisit dans Paris, essentiellement à partir du XVIIème, lorsque certains carriers irresponsables réexploitèrent les masses calcaires des piliers tournés.

Pour aller plus loin nous joignons le très intéressant rapport de Monsieur Martin (chef du service géothermique chez Antéa, filliale du BRGM). Dans celui-ci il énumère les dégradations " naturelles " auxquelles peuvent être sujettes les anciennes carrières souterraines, et détaille les diverses méthodes actuelles de mises en sécurité ; certaines ont été utilisées par l'IGC pour consolider les vides sous Paris. Très, très intéressant ! [ Cliquez ici pour y accéder ]