Les puits se comptent par centaine dans les Catacombes. Certains
corespondent encore aux anciens puits d'exploitation par lesquels les carriers
remontaient les matériaux. Il y avait également des puits qui plongeaient
dans la nappe phréatique pour alimenter en eau les habitations superficielles
(au cours du 19ème siècle, l'IGC les a réutilisés
pour aérer ses galeries). Si certains sont restés intacts,
d'autres ont été aménagés pour servir d'accès aux équipes spécialisées - puits
de service à échelons -.
Tous concourrent à aérer les galeries ainsi qu'à évacuer une petite partie des
eaux pluviales parisiennes. Ils sont surmontés et séparés de la surface par
des plaques métalliques (lourdes et/ou soudées).
Mais
dans les Catacombes on rencontre aussi des puits qui n'atteignent pas la surface.
L'IGC a ainsi foncé des puits de sondage -pour explorer le niveau inférieur
et mettre en évidence des carrières sous-jacentes- ainsi que des
puits à eau pour évacuer l'eau des galeries d'inspection.
Enfin il faut distinguer les puits maçonnés -aériens ou à eau- de ceux dont les parois sont brutes dans la masse rocheuse. Parmi les puits maçonnés il en est de rares de forme carré [ cliquez ici pour en visionner un ]
Voici ci-dessous un puits à eau maçonné
circulaire sous le Jardin des Plantes.
Résumé, synthèse :
=>On distingue ainsi :
1) puits de service (notés "ps" ou "pse" si échelons),
réalisés par et pour l'IGC. Ils ont un diamètre moyen (autours
de 1,5m) et assurent une triple fonction : aérer les galeries ; évacuer
les eaux de surface ; permettre l'accès aux équipes.
2) anciens puits d'exploitation (AP), d'un diamètre supérieur
(2-3m), utilisés par les carriers pour remonter équipes et matériaux
(avec l'aide de grandes roues). L'IGC en a réutilisés
quelques'un afin d'aérer les galeries ou d'y aménager des escaliers.
3) anciens puits à eau. L'IGC a choisi d'en conserver un certain nombre
pour aérer et alimenter en eau les équipes.
4) puits à des fins uniquement d'aération, d'un diamètre
réduit (<1m) et de forme souvent parallélipipèdique,
l'IGC les forait puis les maçonnait.
Remarque
: avec un peu d'expérience il est aisément possible de distinguer
sur le terrain de quel type de puits il est question. Un grand nombre d'entre-eux
furent comblés car gènants ou inutiles. Des déchets de
toutes sortes (vaisselles, terre, os) furent ainsi déversés pêle-mèle
; ils forment aujourd'hui au sein des vides d'exploitation ces cônes d'évasement
si caractéristiques (voir photo ci-contre)