Salle Z
Ainsi
nommée par les cataphiles, la Salle Z est exceptionnelle a plus d'un
titre. Elle est en effet la dernière carrière en piliers tournés
de la capitale à développer l'intégralité de sa
hauteur d'exploitation originelle (4 mètres). Autre curiosité,
elle renferme parmis les plus anciens ouvrages de confortations souterrains
de la capitale (17ème siècle).
Comme la lettre Z termine l'alphabet, la Salle Z termine le grand réseau
des Catacombes de Paris, par le nord-est. Elle se compose d'une vaste salle
entrecoupée de massifs piliers. Ces derniers sont de deux types : en
calcaire massif, il s'agit des piliers tournés reliques de l'ancienne
exploitation moyennageuse de pierre à bâtir ; en pierres de taille
maçonnées, il s'agit des ouvrages de confortation de Mansart.
En effet, à la moitier du 17ème siècle, le Roi confia à
l'architecte français Mansart, la construction du Val-de-Grâce
(en particuliers sa Chapelle). Mais le sol, souminé par de vastes carrières
souterraines, mettait en cause la stabilité des futures édifices.
Mansart va ainsi entreprendre un incroyable travail de consolidation des soubassements
: aux piliers tournés d'origine, trop espacés, seront ainsi ajoutés
de hauts piliers de soutainement, accompagnés de voûtes et d'épais
murs. Le prix exhorbitant de l'ensemble de ces travaux vaudront à Mansart
sa place ; il sera remplacé par Lemercier qui achèvera la construction
du Val-de-Grâce en respectant les plans de Mansart.
Dans les années 1980, les grandes dimensions firent de la Salle Z un
haut lieu festif de la population cataphile noctambule. Les mesures restrictives
de ces dernières années eurent raison de cette activité.
Quoiqu'il en soit, la Salle Z, encore aujourd'hui, constitue une véritable
curiosité et un des ouvrages souterrains de la capitale des plus impressionnants.
Galerie photo
[Photo Pirates, échelle Géos]