Les carrières
La plupart des carrières que l'on rencontre aujourd'hui dans les Catacombes se présentent sous forme de salles plus ou moins vastes ; elles n'ont donc plus grand chose à voir avec leur aspect originel d'exploitation. L'IGC les a en effet fortement modifiées en les remblayant et/ ou en les confortant à l'aide de piliers maçonnés. De plus, un certain nombre de ces carrières ont été réutilisées à des fins diverses. Mais il est cependant encore possible, par endroit, d'observer les restes des deux types d'exploitation qui sous-minèrent Paris.
Examinons tous
d'abord, les plus anciennes d'entre-elles, celles à piliers
tournés. L'exploitation s'y faisait sur une certaine hauteur - 4
à 5 mètres - en laissant régulièrement dans la masse
calcaire des piliers de soutainement. Peu de ces carrières sont aujourd'hui
visible dans leur état d'origine. Un bel exemple est sans nul doute celui
de la grande salle, sous le bd Lefèvre, dans le 15 sud. La hauteur y
est encore importante et les piliers calcaires sont intacts, non confortés
par maçonnage. On peut également observer quelques un de ces piliers
dans la salle des craies Robert, mais des piliers maçonnés par
l'IGC les encadrent ; l'ensemble est de plus partiellement comblé.
La carrière sous le couvent des Ursulines
est intéressante à deux titres : quelques piliers tournés
sont encore visibles ; on peut également se faire une idée de
l'exploitation d'origine car un front de taille, sur toute sa hauteur, y est
parfaitement conservé. La salle Z ainsi que celles du Val de Grâce,
parmis les plus anciennes carrières souterraines de Paris, présentent
elles-aussi des piliers tournés, avec cependant des piliers maçonnés
en encadrement. Il en est de même de celles sous l'hôpital
Sainte-Anne.
Mais le type
d'exploitation, le plus fréquent, est sans nul doute celui par hagues
et bourrages. Il n'a laissé derrière lui que déchets
d'extraction, terres de comblement, et galeries de carriers. L'IGC s'est largement
servit de cette méthode pour conforter ses galeries entaillées
dans les déchets de carrières. Quoiqu'il en soit, les salles qu'on
y trouve aujourd'hui sont bien souvent petites, et de moindre hauteur. C'est
là que, très souvent, les cataphiles ont aménagés
leur domaine, au détour d'une galerie. Les salles font 2 mètres
de hauteur en moyenne et sont entrecoupées de piliers à bras.
Citons les salles des mosaïques, du Bélier,...