Plus une carrière possède d'entrées, mieux elle est ventilée.
Le cas idéal est celui où il existe à la fois une entrée en cavage et un puits.
En hiver, l'air intérieur plus chaud que l'atmosphère extérieure a tendance
à monter et à sortir par le puits. Un courant d'air permanent s'établit
(entrée d'air frais par le cavage et sortie d'air chaud par le puits). En été,
c'est l'inverse qui se produit, le puits absorbe l'air chaud extérieur et la
bouche de cavage souffle l'air frais.
Ces phénomènes s'observent aisément dans les catacombes, et le moindre souffle
d'air frais est perceptible et constitue un excellent indice d'une ouverture
en surface proche.
En l'absence de courant d'air, comme par exemple dans un vide avancé sans issue,
on doit redouter la présence de gaz carbonique. Celui-ci apparait chaque fois
qu'il y a fermentation et putréfaction de matière organique, le bois notamment.
Une teneur de 10% de CO2 pendant une minute provoque maux de tête, troubles
de la vision, perte de conscience. La mort survient à partir d'une teneur de
11%. Une bougie s'éteint dans une concentration allant de 10% à 15%.
Les nombreux puits aériens que l'on rencontre dans les Catacombes ont
ainsi pour fonction de ventiler et disperser le CO2 tout en renouvelant le taux
oxygène.
Mais l'aération des carrières est indispensable pour une autre
raison majeure : elle permet en effet l'assèchement des parois des
galeries et piliers, et évite ainsi que la pierre, sous l'effet de l'infiltration
de l'humidité, ne se désagrège. Ainsi, pour qu'une carrière
souterraine puisse bien veillir (sans s'effondrer) il convient de lui aménager
un système d'aération optimal ; c'est ce que l'IGC tentait de
réaliser, à l'époque de sa splandeur.