Les anciens abattoirs de Villejuif (13ème arrondissement)
C'est
sur la droite du boulevard de l'hôpital, peu après la Barrière
d'Italie (actuelle Place d'Italie), que se trouvait les anciens abattoirs de
Villejuif. Suite à la demande insistante des parisiens, NAPOLÉON 1er
ordonne le 9 février 1810 la construction de cinq abattoirs qui ne deviendront
opérationnels qu'en 1818 : · l'abattoir Miromesnil ou du Roule près du parc
Monceau, · l'abattoir Rochechouart ou de Montmartre, · l'abattoir de Ménilmontant
ou de Popincourt où s'effectueront les abattages rituels israélites, · l'abattoir
d'Ivry ou de Villejuif près de la place d'Italie. Plus tard, deux tueries de
porcs seront construites, une aux environs de l'actuelle rue Falguière, l'autre,
rue du Château Landon. Deux préposés de police sont nommés pour chacun des cinq
abattoirs. Ils sont contrôlés par trois "inspecteurs de boucherie" recrutés
parmi les bouchers ou les fils de bouchers correspondant au corps des "bouchers
jurés ou égards" de l'ancien régime. L'ensemble de ce personnel est placé sous
l'autorité d'un inspecteur général des halles et marchés qui n'avait pas de
compétence particulière en la matière. C'est en 1821 que le conseil de salubrité
de la Seine demande au préfet de police de mettre en oeuvre un contrôle sur
des bases plus scientifiques et d'en confier la responsabilité à des vétérinaires
appelés alors experts vétérinaires de la préfecture de police qui deviendront
les "artistes vétérinaires" de la préfecture de police.
L'abattoir de Villejuif sera construit sur des espaces sortant de la campagne
; le sol, complètement souminés par de "récentes"
carrières souterraines à hagues et bourrages (exploitation sur
parfois 2 niveaux), menaçait. Afin d'assoir les soubassements des futurs
bâtiments, les autorités sécurisèrent en 1812-1813
ces vides d'exploitation. L'IGC entrepris ainsi un vaste plan de consolidation
par piliers de soutainement et par comblement à l'aide de remblais ;
des galeries d'inspection rectilignes, encore aujourd'hui praticables, furent
aménagées. Des plaques indicatives furent placées en l'aplomb
des bâtiments d'alors ; elles témoignent aujourd'hui des différentes
parties de cet abattoir disparu [cliquez sur le plan réactif
ci-dessus pour les visionner].